Un enseignant chrétien fait partie de ces 23 cas. Il avait organisé une réunion de prière à son domicile.
L’État du Madhya Pradesh a ordonné le 9 janvier dernier la loi anti-conversion la plus stricte de l’Inde. Et depuis cette promulgation, on déplore l’enregistrement de 23 cas de conversion forcée, en 23 jours, à l’encontre de musulmans ou de chrétiens.
C’est le ministre de l’Intérieur, Narottam Mishra, qui l’a déclaré au Times of India :
« Vingt-trois cas ont été enregistrés en vertu de l’ordonnance sur la liberté de religion 2020 récemment adoptée en janvier dans le Madhya Pradesh. Nous soutenons qu’il s’agit d’un problème grave et que de telles forces sont actives dans tout le pays. Un effort a été fait dans le Madhya Pradesh pour les arrêter. »
Parmi ces 23 accusés, Chhatar Singh Katre, un enseignant chrétien qui a voulu fêter l’admission de sa fille à l’université en organisant une réunion de prière le 27 janvier dernier. La police est arrivée sur place et l’a arrêtée, aux côtés de deux autres chrétiens présents. Tous trois ont été accusés d’avoir voulu attirer et contraindre des gens à changer de religion.
La fille de Chhatar témoigne ainsi :
« Mon père a organisé la réunion pour moi et maintenant il est en prison sans raison. L’affaire a été enregistrée contre lui et deux autres sur la plainte d’une personne qui avait été condamnée il y a 10 ans pour avoir agressé et harcelé mon père et d’autres pour avoir participé à un programme religieux. »
M.C.
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